Les capteurs de pollen

 

Les capteurs de pollen se situent le plus souvent dans des stations météorologiques de METEO-FRANCE ou prés d'elles, certaines étant devenues automatisées donc sans personnel apte à s’occuper des filtres. Ils sont relevés et envoyés à un spécialiste de la lecture des pollens, très peu nombreux.

Les deux stations du RHÖNE et du NORD ISERE se trouvent à une quinzaine de kilomètre à vol d’oiseau, l’une de l’autre: car la 1ère est semi-urbaine, la 2ème semi-rurale.

Les capteurs d’Angoulême, Dijon, Nevers, Vichy ne fonctionnent plus par manque de budget.

Depuis 2013 un capteur  fonctionne pour la ville de Belley grâce au Conseil Départemental de l'Ain. 

Pour l'ambroisie, il est très important de disposer de stations rurales ou semi-rurales, de ne pas installer les capteurs en centre ville mais à leur périphérie puisque cette « mauvaise herbe » est essentiellement localisée en milieu rural.

 


 

De nombreuses méthodes sont aujourd'hui employées pour réaliser des mesures aéro-palynologiques. On distingue schématiquement les méthodes basées sur le principe de la sédimentation pollinique (méthode gravimétrique) des méthodes volumétriques basées sur l'aspiration (méthode Hirst) ou la filtration (méthode Cour). Parmi les techniques volumétriques, la plus fiable et la plus sensible est celle mise au point en France par Pierre COUR (CNRS). Elle recueille les grains de pollen naturellement sans les aspirer avec une girouette porte-filtre exposée à tous les vents. Dans les lignes qui suivent, seule est décrite cette méthode utilisée par l'AFEDA.

 

Cette méthode, du nom de son inventeur Pierre Cour (Brevet CNRS-ANVAR, Cour, 1974), est basée sur l'exposition verticale ou horizontale d'unités filtrantes de 400 cm2 de surface utile. Initialement prévue pour être utilisée dans les régions désertiques ou la production pollinique est très faible, cette méthode, qui ne nécessite aucune source d'énergie autre que le vent pour fonctionner, s'est révélée particulièrement performante et fiable sous les climats les plus divers où elle a été mise en service. Ils sont toujours situés à la même hauteur (3m) car la quantité de particules de l’atmosphère diminue avec la hauteur. 

Les points forts sont sa fiabilité et sa reproductibilité. 

 

La fiabilité est obtenue grâce :

 

-à l'importance de la surface de capture, c'est-à-dire la surface utile de prélèvement qui représente 40 000 mm2 (contre 25 mm2 pour un capteur Burkard);

 

-au volume d'air filtré durant la période d'exposition des Unités Filtrantes (12 000 men moyenne pour une semaine contre 100 mseulement avec un capteur Burkard pour la même période);

 

-à l'utilisation d'une acétolyse qui permet de vider les grains de pollen de leur contenu cytoplasmique et facilite ainsi leur identification.

La reproductibilité tient :

 

-aux unités filtrantes utilisées; elles sont fabriquées de façon standardisée dans une atmosphère filtrée à 2 µm à l'abri des contaminations polliniques;

 

-à la méthode d'analyse pollinique utilisée; ces analyses sont réalisées en tenant compte du volume de culot obtenu après traitements chimiques des unités filtrantes; les résultats des analyses sont donc statistiquement comparables;

 

-au protocole d'implantation des stations polliniques; elles sont  installées dans les mêmes conditions expérimentales de façon à permettre des comparaisons inter-régionales.

 

Les principes de la méthode Cour

         Réalisation, étude, transmission au public des comptes de pollen atmosphériques de l'AFEDA


 

 

Les grains de pollen sont dispersés dans l'atmosphère au moment de l'anthèse (floraison), puis entraînés par les vents qui transportent les

flux polliniques souvent sur de longues distances. Les flux polliniques sont interceptés par des filtres de gaze hydrophile de 20 cm de côté,

enduits d'huile de silicone et exposés verticalement face au vent sur un intercepteur (A1). Ces intercepteurs sont installés dans le parc

instrumental des stations météorologiques généralement implantées dans des localités dégagées (sans obstacles sur 360°) et représentatives

des régions étudiées.

Après traitements chimiques des filtres (B1, B2), le résidu obtenu est mesuré très précisément (C1), une fraction connue de celui-ci est

montée dans une préparation microscopique (C2). Une fraction, elle-même rigoureusement connue de cette préparation, est soumise à

une analyse pollinique à l'aide d'un microscope photonique (C3). Ces analyses permettent, à partir des données anémométriques (A2)

fournies par la station météorologique, d'estimer le nombre de grains de pollen des différentes plantes contenus en moyenne par m3 d'air

durant la période d'exposition des filtres (C4).

 

  

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