Coût de ce polluant biologique.
De nombreuses études ont été réalisées, malheureusement certaines, indispensables, ne sont pas effectuées par manque de budget.
Une étude par enquête téléphonique peut évaluer cette fréquence mais la minimise. Pour évaluer la prévalence de l’allergie à l’ambroisie, il convient de réaliser une étude comportant un examen médical : à titre d’exemple, le diagnostic de l’asthme sans Exploration Fonctionnelle Respiratoire (EFR) peut être mis en doute, de plus, le malade ne perçoit pas obligatoirement cet asthme.
COMPTES DE POLLEN
Des comptes de pollen précis dont le budget est très élevé sont pris en charge par l'AFEDA, ils ont été créés pour améliorer la qualité de traitement de cette pollinose et faire comprendre aux malades que le traitement n’était pas celui d’autres maladies d’un ou deux comprimés par jour mais qu’il devait s’adapter à la courbe « en cloche » de la concentration de pollen. De plus, il convient de se souvenir que dans les années 80 la distinction, en zone polluée, entre armoise et ambroisie n’était pas évidente puisque les comptes de pollen n’étaient pas en place !
Ces comptes de pollen précis devraient exister sur de plus nombreux sites pollués.
SANTE HUMAINE
En pathologie humaine, le coût se traduit en honoraires médicaux, examens biologiques, consommation de médicaments antiallergiques, d’allergènes de désensibilisation, voir de médicaments antiasthmatiques. Parfois consultations en urgence, voire hospitalisation mais aussi perte de productivité au travail/à l'école, arrêts de travail, absences à l'école. Le préjudice physique est rarement mentionné !
Déjà en 1998, en Rhône-Alpes, l’AFEDA avait montré qu’un 13è mois de consommation de médicaments antiallergiques était à ajouter s’il était comparé à celle de territoires non pollués de France.
1ères Références
- 11ème colloque de l’AFEDA, Institut Pasteur de Lyon, Lyon 5/12/1998.
+Bouteloup F., Harf R. Ambroisie, 1998, 8, 13.
+Deviller P. Ambroisie, 1998, 8, 14.
+Harf R. Ambroisie, 1998, 8, 15.
+Fasquel D. Ambroisie, 1998, 8, 16.
-Harf R., Déchamp C. Pollinoses et consommation de médicaments anti-allergiques anti-ambroisies dans la Région Rhône-Alpes. Rev Mal Respir, 2001, 18, 517-522.
-17ème colloque de l’AFEDA, parc des oiseaux, Villard-les-Dombe, 25/11/2005.
+Christophe B., Manuel G. Ambroisie, 2005, 22, 14.
En 2005, d’après les Docteurs B. Christophe et G. Manuel de la CPAM de Rhône-Alpes, la dépense pharmaceutique de la Région RA en médicaments antiallergiques a été de 1,2 millions d'Euros pour la maladie allergique due à l’ambroisie, soit 15% de la consommation annuelle des antiallergiques (âge étudié 6-64 ans) au lieu de 14% en 2004 et de 16 à 31% dans les zones les plus infestées. Ces chiffres n’étaient que ceux des antihistaminiques, sprays pour le nez, collyres et d’un corticoïde retard injectable (dangereux, néanmoins prescrit). Ils ne comportaient pas les dépenses des médicaments non pris en charge par les Caisses Primaires d’Assurance Maladie, les médicaments de l'asthme (environ un cas sur deux), ni ceux remboursés par les caisses de remboursements autres que la CPAM, pas davantage les arrêts de travail et les frais d’hospitalisation.
-18ème colloque de l’AFEDA, Musée Gallo-Romain St-Romain-en-Gal/Vienne, 24/11/2006.
+Violette R., Harf R., Lallich S., Calleja M., Penel V., Déchamp C. Ambroisie 2006, 23, 9.
+Harf R., Déchamp C. Pollinoses et consommation de médicaments anti-allergiques anti-ambroisies dans la Région Rhône-Alpes. Rev Mal Respir, 2001, 18, 517-522.
-Livre : Déchamp C., Méon H. Ambrosia, Ambroisie, polluants biologiques. Ed. ARPPAM, 2003, p. 189-197.
Références actuelles
Etude de la prévalence de l’allergie à l’ambroisie en Rhône-Alpes. Décembre 2014. http://www.ors-rhone-alpes.org
En 2012, les dépenses de Rhône-Alpes estimées par l’Observatoire Régional de la Santé et l’ARS Rhône-Alpes étaient estimées à plus de 15 millions d’euros. Ces dépenses ne prennent pas en compte les personnes de moins de 6 ans, de plus de 65 ans, les personnes affiliées à d’autres régimes que la CPAM et l’automédication.
PATHOLOGIE VETERINAIRE
Chez le chien, le coût se traduit en honoraires vétérinaires, examens biologiques complémentaires, consommation de médicaments antiallergiques, allergènes de désensibilisation.
Références
- 11ème colloque de l’AFEDA, Lyon 5/12/1998.
+Prost. C., Ambroisie, 1998, 8, 10.
-Livres
+ C. Déchamp, H.Méon. Ambrosia, Ambroisie, polluants biologiques. Ed. ARPPAM, 2003, p.203-207.
+Prost C. Atlas d’allergologie cutanée chez les carnivores domestiques. Ed. MED’COM, p. 55.
+Thèse : Tinel C. Etude clinique et biologique de l’hypersensibilité à l’ambroisie chez le chien dans la Région Rhône-Alpes. Université C. Bernard Lyon1, 1995.
DEPENSES PUBLIQUES
Références
- 11ème colloque de l’AFEDA, Institut Pasteur de Lyon, Lyon 5/12/1998.
+Riotte-Flandrois F. Ambroisie, 1998, 8, 12.
-18ème colloque de l’AFEDA, Musée Gallo-Romain St-Romain-en-Gal/Vienne, 24/11/2006.
+ Laurent A.M., Mourgaud Y., Ambroisie, 2006, 23, 23.
+Mourgaud Y., Département du Rhône 2002-2006. 5 ans d’opérations coordonnées de lutte contre l’ambroisie. Rhône department (France), 2002-2006, 5 years of coordinated fight against ragweed. Ambroisie, the first international ragweed review. 2009, 26, 55-58. A titre d’exemple, en 2005, le coût de prise en charge par le CONSEIL GENERAL DU RHONE a été de 122 000€, représentant les frais dus à la gestion du numéro vert, l’intervention des équipes de destruction, le plan de communication.
ACTUELLEMENT, le montant des coûts est difficile à évaluer car elles sont effectuées à différents échelons d’organismes territoriaux regroupés.
DEPENSES EXPLOITANTS AGRICOLES
Références
- 11ème colloque de l’AFEDA, Lyon 5/12/1998.
+GILLES A. Implication économique de l’Ambroisie dans la gestion d’une exploitation agricole.
Les conditions se sont améliorées depuis 1998, en particulier pour le tournesol.