Les traitements suivent les mêmes principes que ceux des autres “ rhumes des foins, néanmoins la pollinose due à l’Ambroisie est longue et sévère. Sa durée, de 2 à 8 semaines, varie selon les sensibilités individuelles, les conditions climatiques de l’année, éventuellement la date de retour de vacances, passées en dehors d’une zone polluée. Le traitement des maladies allergiques repose sur l’évitement de l’allergène (!), l’éducation du patient, la pharmacothérapie : médicaments, vaccins antiallergiques. La zone de France suffisamment polluée par l’Ambroisie pour nécessiter une désensibilisation chez des malades, recouvre moins de 8% du territoire, ce qui explique la modestie des actions engagées.
Le taux de pollens le plus élevé se manifeste presque toujours la semaine de la rentrée des classes. Ce n’est pas facile d’éviter les pollens …et si l’on ne veut pas comme parfois au Japon, porter un masque, il est important de respecter certains conseils…mais est-ce possible au mois d’août ou septembre quand il fait chaud et que l’envie d’être à l’extérieur est la plus forte ?
2. L’éducation de l'allergique face au pollen d'ambroisie, voir le tableau « Prévention ».
3. Le traitement.
La posologie des médicaments s’adapte à la courbe d’évolution des pollens comme l’indique le modèle prédictif de pollinisation de l’ambroisie de l’AFEDA qui fonctionne depuis 1996, les données ayant débuté à LYON-BRON en 1982. La date de début du traitement nécessite la connaissance des comptes de pollen. Selon les conditions météorologiques, s’en préoccuper à partir de fin juillet.
3.1. ANNÉE DE DÉCOUVERTE DE LA POLLINOSE (AU MOMENT DE LA SAISON)
3.1.1. Médicaments généraux : antihistaminiques
Jamais de corticoïdes retard, antibiotiques uniquement si infection surajoutée.
En cas de sévérité des symptômes au moment du pic pollinique quelques jours seulement de corticoïdes par voie buccale ou injectable, si les médicaments classiques sont insuffisants.
3.1.2. Si insuffisants : médicaments symptomatiques de l’organe atteint, en association
oeil |
nez |
voies respiratoires supérieures et bronches |
peau |
Collyre antiallergique |
Pulvérisations antiallergiques |
2 sprays à la suite ensuite traiter l'inflammation |
crèmes selon intensité eczéma |
jamais de vasoconstricteur |
jamais de vasoconstricteur |
en cas de crise d'asthme spray d'action immédiate pour dilater les bronches |
gants si contact professionnel |
si corticoïde local nécessaire prescription par ophtalmologiste pour contrôle postérieur |
|
puis reprise du traitement indiqué plus haut |
crèmes inutiles dans l'urticaire |
3.2. ANNÉES SUIVANTES
3.2.1. selon l’intensité des troubles de la 1ère année et en cas d’absence de contre-indication, vaccins antiallergiques spécifiques :
la voie sublinguale a apporté au malade un confort thérapeutique que ne lui conférait pas la voie injectable
associés aux
3.2.2. médicaments généraux et locaux décrits ci-dessus
ou médicaments sans désensibilisation.
La désensibilisation permet de diminuer la quantité de médicaments utilisés et en général permet l’absence d’asthme ou/et de trachéite : le seuil de la sensibilité aux pollens s’élève grâce à elle, au fur et à mesure des années. Ne pas lui demander obligatoirement une action complète comme cela est souvent le cas. Son efficacité dépendra de la concentration en pollen de l’année en cours. Leur différence est bien visible sur la courbe selon les sites d’exposition.